A l’heure du tout numérique, submergé par des millions, qui sait, bientôt des milliards de pixels, des objectifs à l’autofocus ultra-supra-megasonic, on fait parfois le choix de revenir aux sources de la photo, le noir et blanc ou devrais-je dire en niveau de gris. Bon d’accord, pas tout à fait aux sources car pour beaucoup, on a trop peur des techniques argentiques, ou alors on préfère le confort du numérique.
La photographie en noir et blanc revient en force dans de nombreux domaines tant son impact visuel peut être fort. Dépourvue de couleurs, la photo permet de se concentrer sur l’essentiel : L’émotion, les contrastes, la lumière, les textures et les formes.
Lightroom permet de convertir vos photos en Noir et Blanc très simplement. Si ce n’est pas déjà fait, je vous conseille de lire mes précédents articles sur Lightroom (n°1: import, n°2 : réglages de base et n°3 : paramètres préféfinis) pour avoir les bases nécessaires pour comprendre l’article d’aujourd’hui, même si, vous verrez, il n’est pas très compliqué. Je vous conseille également de travailler au format RAW de votre appareil photo, mais ça, c’est un conseil qui est valable de manière quasi-permanente !
Il existe plusieurs approches pour convertir une photo en Noir et Blanc sur Lightroom, certaines sont bonnes, d’autres à éviter :
En utilisant l’outil de saturation, dans le panneau de réglage de base, réglé à -100
Ça marche, certes, mais je déconseille particulièrement cette approche. En effet, s’il l’on désature une photo de cette manière, nous ne pouvons pas utiliser le panneau TSL (Teinte, Saturation, Luminance) qui est pourtant un panneau de réglages incontournable pour le Noir et Blanc.
Dans le panneau TSL, baisser la saturation de toutes les couleurs.
Ça marche également, mais c’est long et très peu pratique. Donc maintenant que je vous l’ai montré, vous pouvez l’oublier ! Non, en fait cette méthode peut surtout servir à autre chose, la désaturation partielle. Personnellement j’ai horreur de ça. C’est devenu trop kitch, beaucoup de gens en ont abusé. Mais je dois reconnaitre être tombé sur des photos très réussies, qui changeaient des taxis New-Yorkais ou des fleurs immondes qu’on a l’habitude de voir.
Pour faire de la désaturation partielle, en gardant la même photo comme exemple, il suffit de mettre la saturation de toutes les couleurs que l’on veut éliminer à 0, et de ne garder que celle(s) que l’on souhaite(nt), dans mon cas, le jaune. Il pourra très certainement y avoir d’autres zones de la photo qui contiennent vos couleurs, dans ce cas, vous pourrez les éliminer avec l’outil pinceau et une saturation à -100.
- En utilisant des paramètres prédéfinis:
C’est un peu la méthode facile, mais ça fonctionne quand même. Il existe des paramètres prédéfinis de Noir et Blanc sur internet qui sont très bons, dont les rendus sont vraiment sympas. Vous pouvez, d’ailleurs, créer et utiliser les vôtres aussi, mais à mon sens, chaque photo est unique et mérite un traitement qui lui est propre. Même s’il peut y avoir des grandes lignes directrices communes, qui marquent votre patte, la variabilité individuelle de chaque photo influencera votre traitement.
Faites place maintenant aux « vraies » approches, celles qui vont permettre de tirer le meilleur potentiel de chacune de vos photos.
- Dans le panneau « réglages de base », vous pouvez choisir entre le mode « Couleur » et « Noir/Blanc »
- Dans le panneau « TSL », vous avez un mode « NB »
C’est deux méthodes sont parfaitement équivalentes. Sachez que vous pouvez également utiliser un raccourci clavier, la touche « v », qui convertira vos photos en Noir et Blanc. Le point intéressant avec ces deux méthodes, c’est qu’elles permettent d’accéder à un panneau de réglages dans lequel on pourra moduler la luminosité de chaque couleur. C’est ce qui va être utile pour obtenir un Noir et Blanc profond, avec de bons contrastes et un équilibre judicieux entre les différentes zones de la photo.
On peut ensuite, comme pour n’importe quelle photo, affiner les réglages de contrastes, luminosité, recadrer, redresser, etc.