Maintenant que vous avez compris le fonctionnement d’importation des photos et d’archivage dans la bibliothèque, je vais vous présenter les outils de base du développement sur Lightroom. Je comprends dans les outils de base, pour faire plus simple et ne pas vous dégoûter, seulement le panneau « navigation« , « histogramme » et « réglages de base » qui vous ouvriront déjà un beau champs des possibles dans Lightroom.
Pour vous motiver, voici un exemple du résultat que l’on peut atteindre rien qu’en utilisant les simples outils de développement :Ce qu’il est important de retenir, c’est que vous devez vous efforcer à la prise de vue, d’imaginer le rendu final de la photo. Et si vous avez l’impression que la photo n’est pas géniale, attendez donc de lui faire une petite santé avec Lightroom. Les RAW des appareils photos produisent souvent des photos un peu fades, pour vous laisser la liberté ensuite. Ici, la scène du couché de soleil, lorsque j’étais sur la plage, ressemblait plus à la photo « Après » que la photo d’ « Avant ».
Nous allons donc nous intéresser au menu développement de Lightroom.
En complément de cet article, voici un lien vers le manuel d’utilisation de Lightroom, extrêmement complet, peut être trop (236 pages !), mais si vous savez ce que vous cherchez, il sera surement très efficace.
La navigation
En haut à gauche du menu de développement, vous trouverez le panneau de navigation. C’est la partie la plus simple que nous allons voir aujourd’hui. « Adapt. » affiche l’image dans son entièreté. Votre photo s’ajuste automatiquement à l’espace disponible pour la zone de travail, dépendant de la taille de votre écran, et de l’organisation des menus autour. « Rempl. » agrandit votre photo de manière à ce que la partie la plus étroite (largeur pour une photo en format portrait, hauteur pour une photo en format paysage) remplisse entièrement la zone de travail. C’est un outil dont personnellement je me sers très peu. En revanche, les 2 outils suivants peuvent être très utiles. « 1:1 » est simplement un zoom à 100% de votre photo, permettant de voir les pixels en taille réelle. Ceci permet de travailler, par exemple, sur le rendu d’une retouche du bruit numérique, de la netteté, également pour effacer des poussières du capteur. Le dernier outil « 1:X » est à nouveau un zoom, où X peut prendre une échelle de valeur et qui nous permet de travailler sur des zooms intermédiaires (25%, 50%,…) ou au contraire des zooms plus grands (200%, 300%, 400%,…).
Enfin, quelque soit le zoom que vous choisissez, un rectangle blanc apparaît sur la vignette de votre photo, afin de savoir précisément où l’on se trouve.
L’histogramme
Tout d’abord, savez-vous lire un histogramme ?
Un histogramme représente la répartition de luminosité des pixels. On retrouve de gauche à droite les pixels allant du plus sombre au plus clair. La hauteur des pics représente la quantité de pixels appartenant à une luminosité donnée.
Sur Lightroom, l’histogramme est découpé en 5 partie (1) Noirs, 2) Tons foncés, 3) Exposition, 4) Tons clairs, 5) Blancs), reliées aux curseurs de ton, dans le panneau « Réglages de base ». Vous pouvez faire des réglages en faisant glisser les curseurs à gauche ou à droite pour « déplacer » les pixels de cette zone vers des valeurs plus sombres ou plus claires. dans l’histogramme. Vos réglages sont automatiquement reportés au niveau des curseurs du panneau « Réglages de base« .
Sur cette figure vous pouvez également voir une flèche entourée d’un rectangle bleu, c’est la fonction « écrêtage des ombres », la flèche entourée d’un rectangle rouge, elle, correspond à « l’écrêtage des hautes lumières ». On peut se servir de cet outil de 2 manières différentes. Lorsqu’une de ces flèches est allumée, elle indique que des pixels sont complètement blancs ou complètement noirs, sans aucun détail d’image. La couleur de la flèche indique la couche de couleur à laquelle appartiennent ces pixels, et si la flèche est blanche, cela signifie que plusieurs couches de couleur sont atteintes. On peut autrement cliquer sur ces flèches. Les zones complètement noires (bouchées) s’afficheront en bleu, les zones complètement blanches (cramées) s’afficheront en rouge.
Voyons donc un exemple concret pour appliquer tout ça:
Je fais une photo où mon sujet est bien exposé. Malheureusement, comme j’étais à contre-jour, et sans flash, l’environnement (des murs autours d’une fenêtre par exemple) sont beaucoup trop sombres. Le bouton d’écrêtage des ombres m’indique que certains pixels de ma photo sont « bouchés ». Je peux donc cliquer sur la zone « Noirs » de l’histogramme et tirer l’histogramme vers la droite. Ceci me permettra d’éclaircir spécifiquement les pixels trop sombres de ma photo, sans toucher à ceux qui sont correctement exposés.
Les outils dans la barre d’outils permettent de recadrer et redresser les photos (A) retirer les poussières et les taches (B), retoucher les yeux rouges (C), et appliquer des réglages pour zones spécifiques d’une photo (filtre gradué (D), filtre radial (E), pinceau (F)). Afin de ne pas trop allonger et alourdir cet article, ils feront l’objet d’un prochain dossier sur Lightroom
Les réglages de base
Voici donc le panneau le plus important du module de développement Lightroom ! Le premier outil disponible est celui de la balance des blancs. Elle peut être « Personnalisée » dans ce cas on l’ajuste manuellement ou à l’aide de la pipette. Grâce à la pipette, on peut cliquer sur une zone qui doit être neutre (si on a une charte de gris par exemple) et le logiciel règle automatiquement la température et la teinte de l’image. Si l’on est pas pleinement satisfait de ce réglage « automatique », il est possible de finir d’ajuster précisément les curseurs manuellement. Mais je vous préviens, cet pipette est bigrement efficace si bien utilisée ! On peut également ajuster la balance des blancs grâce à des paramètres pré-définis (auto, lumière naturelle, nuageux, tungstène,…) comme sur un appareil photo. Viens ensuite les réglages de tonalité, rappelez-vous que ces curseurs sont directement liés à l’histogramme !
- « Exposition » permet de régler la luminosité de manière globale de la photo. Les valeurs d’exposition sont standardisées en EV (exposure value) ou f-stop allant de -5,00 à +5,00
- « Contraste » augmente ou diminue le contraste de l’image en modifiant principalement les tons moyens. Lorsque vous augmentez le contraste, les zones de foncées l’image s’assombrissent, tandis que les zones plus claires s’éclaircissent. Visuellement, on a l’impression d’étirer l’histogramme par ces 2 cotés. Lorsque vous réduisez le contraste les zones foncées s’éclaircissent et les zones claires s’assombrissent.
- « Hautes lumières » ajuste les zones lumineuses de l’image. On peut les assombrir ( de 0 à -100) pour récupérer des détails, ou les éclaircir (de 0 à +100) tout en minimisant l’écrêtage (perte d’informations).
- « Ombres » ajuste de la même manière mais pour les zones sombres de l’image. On peut obscurcir les tons foncés tout en limitant l’écrêtage ou les éclaircir pour récupérer des détails dans l’ombre.
- « Blancs » ajuste l’écrêtage blanc. On ne travaille que sur des valeurs extrêmement proches du blancs (ou le blanc lui même). On peut limiter l’écrêtage des blancs avec les valeurs négatives (de 0 à -100) ou au contraire l’augmenter avec les valeurs positives, par exemple pour augmenter un effet de brillance ou de reflet.
- « Noirs » ajuste l’écrêtage noir, on peut le limiter avec les valeurs positives, ou le renforcer avec des valeurs négatives
Les derniers réglages concernent la présence
- « Clarté » joue sur la profondeur de l’image, en ajustant les micro-contrastes de manière locale. Augmenter la clarté peut donner une sensation de netteté, mais attention, trop de clarté peut créer des artefacts sur l’image (halos, dégradés en franges,…). A l’inverse diminuer la clarté donne une sensation de flou, de douceur, d’ambiance vaporeuse. Certains l’utilisent pour atténuer les défauts de la peau sur des portraits par exemple. Diminuer la clarté s’utilise également avec parcimonie !
- « Vibrance » modifiant ainsi la saturation de toutes les couleurs moins saturées avec moins d’effets sur les couleurs plus saturées. La vibrance permet d’éviter la saturation importante des tons de peau.
- « Saturation » permet de régler de manière générale la saturation de toutes les couleurs de l’image entre -100 (monochrome) et +100 (saturation doublée)
La saturation peut également être ajustée de manière plus précise, couleur par couleur grâce à un autre panneau de réglage (TSL pour Teinte, Saturation et Luminance) mais nous en parlerons dans un prochain cours.
Dans les prochains cours je parlerai également des paramètres prédéfinis (utilisation, modification, création et importation), convertir une photo en noir et blanc (avec un bonus désaturation partielle pour ceux qui aiment ça !), de la réduction du bruit, et de l’exportation (redimensionner, renommer, apposer une signature,…). Si vous souhaitez ne pas manquez un de ces sujets, n’hésitez pas à vous abonner, je publie environ 1 articl par semaine et donc ne polluerai jamais votre boite aux lettres !
4 thoughts on “Lightroom : les outils de développement de base”